Avis sur : Des œillets pour Antigone de Charlotte Bousquet
J’avais bien aimé les précédents romans de l’autrice que j’ai pu lire. J’ai eu envie de tenter l’expérience avec son nouveau roman. J’ai donc lu des œillets pour Antigone de Charlotte Bousquet, un roman qui s’articule autour d’un drame familial.
RÉSUMÉ :
1991, France. En triant les affaires de sa sœur disparue cinq ans plus tôt dans des circonstances tragiques, Luzia retrouve son vieux médaillon ainsi que son journal intime. À sa lecture, elle s’interroge : et si son suicide était lié à ce bijou et à la mort de leur tante vingt ans auparavant à Évora ?
Quand elle commence à être assaillie de cauchemars et d’hallucinations, la jeune femme se lance sur les traces de la vérité. Une quête qui la plongera dans le passé de sa famille, dans un Portugal déchiré par la dictature de Salazar…
Trois époques.
Trois femmes.
Trois destins.
Une volonté : être libre.
MON AVIS :
Nous suivons le destin de trois femmes, j’ai pris ce livre principalement parce qu’une partie de l’intrigue se déroule au Portugal. J’ai des origines portugaises du coup j’ai trouvé ça super intéressant de pouvoir retrouver un peu de mes origines dans ce roman et c’est ce qui m’a vraiment donné envie de le lire.
Au niveau de l’histoire, j’ai trouvé intriguant, j’avais envie de savoir la fin de cette histoire, même si j’ai deviné la plupart du dénouement. Ce roman aborde des sujets comme le SIDA et l’homosexualité. Il y a deux personnages homosexuels dans ce roman.
Par contre, j’ai eu un peu de mal au début du livre notamment pour me repérer au niveau des personnages. J’avais tendance à les confondre un peu, mais c’est toujours comme ça lorsqu’il y a plus de deux points de vue. Plus j’avançais dans l’histoire plus j’arrivais à les distinguer facilement.
Comme dans le roman de charlotte Bousquet, nos vies suspendues il y a des éléments fantastiques qui viennent se mêler à l’intrigue. J’ai trouvé que c’était assez bien fait, et ça ma plu. J’ai plus apprécié ces éléments dans ce roman que dans le précédent, je trouve que ça s’intégrait bien dans l’histoire.
Il y a un détail qui m’a agacé durant ma lecture. Dans un passage de l’histoire, une des héroïnes parle de ces poils. Et elle dit « Des poils de Portugaise ». J’ai bloqué sur cette phrase pendant plusieurs minutes, et je me suis demandé à quel point c’était nécessaire de préciser son origine puisqu’on le sait depuis le début de l’histoire. Et je me suis demandé si elle avait été d’une autre origine, on l’aurait également précisé de cette façon. J’en suis venu à la conclusion que non, et que ça ne viendrait pas à l’idée de dire « des poils de Française » par exemple.
Je me suis senti vachement attaqué par cette phrase parce je suis métisse et que j’ai entre autres des origines portugaises. J’ai entendu tellement fois ce cliché, que les Portugais sont poilu ou même des remarques sur mes poils venant d’autre personne quand je fais allusion à mes origines. J’ai eu l’impression d’être attaqué personnellement avec cette phrase. Alors peut-être que les Portugais ou des Portugaises ne se sentiront pas attaqué par cette phrase, mais ça a été mon cas.
Évidemment pour remettre dans le contexte on parle ensuite des remarques qu’elle a pu recevoir vis-à-vis de ses poils par ces camarades de classe, mais voir qu’elle-même qualifie ses poils de « poils de Portugaise » m’a fait vraiment bizarre que l’héroïne utilise ce cliché de cette façon. Ça ne me viendrait jamais à l’idée de parler de mes poils en disant ça.
J’ai beaucoup hésité à en parler dans ma chronique parce que c’est un détail, mais pour moi ça à joué sur ma lecture. Je me suis arrêté de lire à ce moment-là, parce que je me suis senti attaqué par ma lecture. J’ai laissé poser le livre et j’ai repris ma lecture quelques jours plus tard. Certes, c’est sûrement une maladresse et utilisé, mais je me suis senti attaqué personnellement par le livre. Peut être que ça ne sera pas le cas d’autre personne, mais je tenais à le préciser.
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En bref, c’était une lecture si vous aimez les histoires familiales se mêlant au fantastique alors ce livre pourrait vous plaire, vous pouvez le retrouver ici.
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Vous avez envie de le lire ? Ce livre intéresse ?
Article écrit dans le cadre d’un partenariat
DreamBookeuse
juillet 7, 2020 at 19 h 46 minCoucou la petite pomme 🙂
Souvent je viens lire d’autres avis avant d’écrire ma chronique pour savoir qui mettre dans la petite catégorie « d’autres chroniques à voir sur le site de » et je suis donc tombée sur la tienne. Je viens de finir ma lecture de « Des Oeillets pour Antigone » de mon côté. Je n’ai pas d’origine particulière, et je ne suis pas métisse alors je ne peux sans doute pas trop comprendre ce en quoi tu as été attaquée. Mais du coup de mon point de vue de lectrice lambda je suis allée relire cette phrase. Mais je ne l’ai pas trouvée agressive dans le sens où, comme tu dis, il y a un paragraphe entier sur ce qu’elle subit comme remarques de la part de ses camarades. Je pense juste qu’on finit par s’approprier les commentaires des autres comme faisant partie de la normalité dans ces cas là et pour ma part j’ai trouvé que ça sonnait plutôt juste.
Dans un tout autre contexte, j’ai toujours été ronde, et mes parents m’ont toujours dit que j’étais ronde. Mais à l’école et notamment au collège et lycée on disait que j’étais grosse. Et petit à petit je me suis mise à me dire que j’étais grosse, parce qu’on me l’avait tellement dit que ça devenait une appréciation personnelle et non plus extérieure.
Voilà, le contexte n’est certainement pas le même, mais pour ma part c’est comme ça que je l’ai lu et apprécié dans le roman. Surtout que l’héroïne dit à plusieurs reprises qu’elle a souffert de ses origines, donc j’ai trouvé ça plutôt cohérent. Peut-être que ça aurait mérité un meilleur traitement cependant comme tu le soulignes 🙂
Bonnes lectures !
pommerock
juillet 7, 2020 at 20 h 39 minCoucou 🙂
Merci pour ton commentaire ! Ca m’a fait tiqué, parce que j’ai énormément entendu cette pharse et qu’elle véhicule un cliché pas cool, et surtout tu n’aura pas la meme vision si tu parle des poils d’une personne d’une autre origine. Même s’il dénoncé après, quand on a entendu ca de nombreuses fois on fini par le croire comme tu le dit j’ai pas beaucoup de poils, mais pourtant quand je dis mon origines on me parle souvent de mes poils alors que ca n’a juste pas ca place. Et c’est un cercle sans fin. C’est vraiment la pharse « des poils de portugaise » qui m’a fait tiqué. Nos poils n’ont pas d’origine et on ne dirait pas des poils de francaise et ca ne donne pas la même idée. Après c’est sur que je pense que l’autrice n’a pas voulu faire mal. Mais c’est rageant de lire ca parce que j’ai vraiment eu l’impression qu’elle me parlait à moi du coup j’ai directement refermé le livre.
Je suis désolé que tu ai du subir ca, les adolescents sont parfois vraiment horrible entre eux, et c’est tellement dommage.
Je suis contente que tu ai apprécié le livre, sans ca je pense que je l’aurais peut etre plus apprécié car je l’ai arrêté quelque temps avant de reprendre ma lecture et j’étais moins dans le livre.
Merci bonne lecture à toi aussi 😘